Nouvelles avancées en médecine n° 4

Diabète : Des scientifiques ont découvert qu’une substance chimique produite par une bactérie présente dans notre intestin — appelée triméthylamine (TMA) — pourrait réduire l’inflammation et aider l’organisme à mieux répondre à l’insuline, un élément essentiel pour le contrôle de la glycémie dans le diabète de type 2. Cette molécule est produite lorsque les bactéries décomposent la choline, un nutriment présent dans des aliments comme les œufs et le poisson. Des études en laboratoire et sur des animaux ont montré que la TMA bloque une partie du système immunitaire qui favorise habituellement l’inflammation et la résistance à l’insuline, suggérant une nouvelle approche potentielle pour prévenir ou traiter le diabète à l’avenir. Bien que ces résultats soient prometteurs, des recherches supplémentaires chez l’être humain sont nécessaires. Pour l’instant, les experts recommandent toujours une alimentation saine, riche en fibres et en aliments complets, afin de soutenir le contrôle de la glycémie.

Santé cardiaque : Consommer des aliments et des boissons riches en polyphénols — des composés naturels d’origine végétale que l’on trouve notamment dans le café, les baies, le cacao, l’huile d’olive, les fruits à coque, le thé et les céréales complètes — pourrait aider à préserver la santé du cœur à long terme. Dans une étude de longue durée, les personnes consommant davantage d’aliments riches en polyphénols présentaient généralement de meilleurs taux de cholestérol et de pression artérielle, ainsi qu’un risque plus faible de maladies cardiovasculaires avec l’âge. Les scientifiques pensent que les polyphénols pourraient réduire l’inflammation et améliorer le fonctionnement des vaisseaux sanguins, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires pour établir un lien de cause à effet. Des choix simples, comme ajouter plus de baies, de fruits à coque et d’huile d’olive à ses repas, peuvent augmenter l’apport en polyphénols dans le cadre d’une alimentation bénéfique pour le cœur.

Hypertension : Des recherches suggèrent que la prise quotidienne de multivitamines pendant plusieurs années pourrait contribuer à réduire le risque d’hypertension chez les personnes âgées ayant une alimentation de mauvaise qualité et une pression artérielle normale au départ. Dans une vaste étude portant sur des adultes d’environ 60 ans et plus, les personnes ayant un faible apport en nutriments et prenant des multivitamines ont montré de légères améliorations de la pression artérielle et un risque légèrement réduit de développer une hypertension. Toutefois, lorsque l’ensemble des participants a été analysé, aucun effet majeur n’a été observé — le bénéfice semblait concerner principalement les personnes ayant une alimentation plus pauvre. Les auteurs de l’étude soulignent que, même si les multivitamines peuvent aider à combler certaines carences nutritionnelles et à soutenir la pression artérielle, une alimentation équilibrée et riche en nutriments reste essentielle, et des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer ces résultats.

Mauvais cholestérol : Les chercheurs étudient un nouveau médicament oral quotidien appelé enlicitide, qui pourrait permettre de réduire le « mauvais » cholestérol LDL jusqu’à environ 60 %, un effet comparable à celui des puissants traitements injectables actuellement utilisés. Ce médicament agit différemment des statines (les médicaments contre le cholestérol les plus courants) et pourrait constituer une option pour les personnes dont le taux de LDL reste élevé malgré la prise de statines et des changements de mode de vie. Les résultats actuels montrent des diminutions importantes du mauvais cholestérol, mais il reste à déterminer si ce traitement réduit réellement le risque d’infarctus et d’accidents vasculaires cérébraux à long terme.

Maladie d’Alzheimer : Des scientifiques ont découvert qu’un médicament déjà approuvé pour d’autres indications, appelé sargramostim (Leukine), pourrait aider à ralentir la perte de cellules cérébrales chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Cette découverte est importante, car la mort des neurones entraîne des troubles de la mémoire et de la pensée. Lors d’un essai clinique précoce, les patients atteints d’Alzheimer ayant reçu ce médicament présentaient environ 40 % de réduction d’un marqueur sanguin associé à la mort neuronale et obtenaient de meilleurs résultats à un test de mémoire que ceux ayant reçu un placebo. Le médicament agit en stimulant le système immunitaire et en réduisant l’inflammation dans le cerveau. Il fait toujours l’objet d’études afin de déterminer s’il peut ralentir de manière constante le déclin cognitif, mais il n’est pas encore approuvé pour cette utilisation.

Déchets plastiques : Des chercheurs de l’Université de St Andrews ont découvert une nouvelle méthode pour transformer des déchets plastiques courants, comme les bouteilles et les textiles en PET, en éléments chimiques de base pouvant servir à fabriquer des médicaments importants, notamment des traitements anticancéreux comme l’imatinib. Ils utilisent un procédé chimique spécial pour décomposer les longues chaînes plastiques en un composé utile appelé EHMB, qui peut ensuite être transformé en médicaments plutôt que d’être produit à partir de combustibles fossiles. Cette approche pourrait contribuer à réduire la pollution plastique et à rendre la fabrication des médicaments plus durable, bien qu’elle en soit encore à un stade de recherche précoce et ne soit pas encore largement utilisée.

Vaccin contre le HPV : Une vaste étude suédoise a montré que le vaccin contre le HPV ne protège pas seulement contre le cancer du col de l’utérus, mais réduit également le risque de lésions précancéreuses graves de la vulve et du vagin, en particulier lorsque les jeunes filles sont vaccinées avant l’âge de 17 ans. Les femmes ayant reçu au moins une dose du vaccin quadrivalent contre le HPV présentaient un risque d’environ 37 % inférieur de développer des lésions de haut grade dans ces zones par rapport aux femmes non vaccinées. La protection était encore plus forte (environ 55 % de risque en moins) chez celles vaccinées à un âge précoce. Ces résultats soulignent l’importance de la vaccination contre le HPV à un jeune âge afin de prévenir davantage de maladies liées au HPV.

Épidémies de dengue : Des scientifiques lancent une étude mondiale visant à tester un nouveau système d’alerte précoce capable d’aider les équipes de santé publique à prévoir les épidémies de dengue avant qu’elles ne surviennent. Bien que de nombreux modèles informatiques aient été développés pour prédire la dengue, très peu ont été testés dans des conditions réelles. Les chercheurs travaillent donc avec des professionnels de santé au Vietnam afin d’évaluer si ce nouvel outil peut fournir des prévisions réellement utiles, permettant aux autorités d’agir plus tôt et de prévenir ou de limiter les épidémies de cette maladie transmise par les moustiques, qui expose près de la moitié de la population mondiale à un risque.

Outil d’IA : Des chercheurs ont mis au point un nouvel outil d’intelligence artificielle capable d’analyser les mutations génétiques d’une personne et non seulement d’identifier celles qui pourraient être nocives, mais aussi de prédire le type de maladie qu’elles sont susceptibles de provoquer. Il s’agit d’une avancée majeure par rapport aux outils existants, qui se contentent généralement de signaler des mutations potentiellement dangereuses sans expliquer leurs conséquences sur la santé. En reliant des modifications spécifiques de l’ADN à des issues cliniques probables, cette IA pourrait aider les médecins à diagnostiquer plus rapidement les maladies génétiques et orienter les chercheurs dans le développement de nouveaux traitements, en particulier pour les maladies rares ou complexes.